Retour sur Lim, le rappeur le plus Pirates de sa génération. Le rap français voit le dernier projet en date de l’enfant de la rue sortir à l’automne.

Certains diront que c’est un rap sans intérêt et vulgaire mais rien que la démarche musicale laisse penser le contraire! Lui, c’est LIM… Du rap d’écorché vif.

Brièvement, présentons-le. L’époque Beat 2 Boul marquera les débuts sur scène dès 1994 avec la tournée européenne des Sages poètes de la rue. Avec Mo’vez Lang, son groupe, il montera sur des scènes comme l’Olympia, le Zénith.

En 1999, c’est le 1er album du groupe Héritiers de la rue.

On retient le featuring mélancolique avec Mala C’est ça gars.

Début 2000, deuxième projet du label et collectif Beat 2 boul Dans la ville.

Puis sort la 1ère compil de 45 Scientific où on retrouve Tous illicites de LIM.

2002, c’est le lancement des mixtapes Violences Urbaines avec le volume 1. Il en vendra 10 000 exemplaires. Pour l’anecdote, c’est lui-même qui les distribue aux magasins.

En 2004, il en remet une couche avec Double Violences urbaines sous le label Tous illicites. On retrouve sur la mixtape Booba, Seth Gueko ou encore Salif.

Il enchaînera les projets dont un album avec Alibi Montana Numéro d’écrou. Mais la série la plus enervée reste les mixtapes Violences Urbaines.

Et puis un automne 2007, c’est le succès de l’album Délinquant qui se classera au top des ventes. Il marque la réussite de l’indé, avec un disque d’or (vendu à plus de 100 000 exemplaires).

En même temps, il raconte sa réalité…ses amis, ses amours et ses emmerdes.

Un gars du ter-ter marié à la rue mais un mec bien qui a su mettre en lumière d’autres artistes autant masculins que féminines. Soit en les invitant sur ses projets soit par le biais de moyens divers comme une structure et un studio solides pour faire évoluer les rappeurs. La solidarité est son leitmotiv!

Dernier projet en date le maxi Pirates sorti fin 2015. LIM rap de Pirates

Rien d’original mais il suscite une sorte de nostalgie de l’âge d’or du rap français. Sans doute à cause de cette authenticité qui ne l’a pas quitté.

Un brin mélancolique en écoutant ses sons car rien ne semble changer dans la rue…c’est toujours autant la zermi. Mais LIM a toujours ce look de zonard, la voix raque usée par les joints de te-shi et son langage cru si efficace qui sonne comme un hymne à la racaille.

“Ça tartine dans les rues de Paname”

La curiosité au service de notre culture. Le savoir comme une arme et la Sagesse (not) comme idéal.
#GenerationHipHop